Pendant plusieurs semaines, j’ai partagé avec vous des textes écris pendant ma grossesse? Voici le dernier épisode :
Enfin mon arrêt se termine pour laisser place à mon congé maternité. Je vais pouvoir sortir librement pour faire des achats pour bébé, pour la baby shower qui doit avoir lieu le week-end même. aller à mes rendez-vous…
Lundi et mardi on partage donc notre temps entre sieste, magasins et rendez-vous médicaux.
Et puis vient mercredi. J’ai une petite contraction mais ça tombe bien, j’ai rendez-vous chez mon gyneco. “Tout va bien, le col est fermé, bébé est bien haut. Il n’est pas prêt de sortir”, m’assure-t-il. Bon ok, tant mieux parce que je m’inquiétait de perdre un peu du bouchon muqueux (pour celles pas encore maman qui se demanderaient “kesako”, je vous laisse le soin de consulter l’ami Google). Mais bon, bref, tout va bien.
On rentre à la maison et mon début d’après-midi, je le passe à dormir. Une sieste interrompue par une contraction. Bon. Mon homme part travailler. J’ai une autre contraction, puis une autre. Je me dis que ça ne peut être qu’un “exercice”. Mon corps s’entraîne. Ce n’est pas le moment.
Mais mon mari rentre et j’ai toujours mal. J’ai tout essayé : respirer, faire des exercices sur mon ballon… Je me décide à contacter ma sage femme qui conseille du Spasfon et une douche chaude. Ahhh ça soulage. Mais quand même. Je demande au futur papa de monter le berceau, au cas où… Il entreprend aussi de compter le temps entre chacune de mes contractions. J’arrive à dormir 2 h et les contractions reprennent plus vives. Plus proches. Je vais à la douche. Pas d’effet, ou quasiment pas. Je me décide à réveiller le futur papa. “Hein quoi, qu’est ce qui se passe ? Il faut partir ?” Non on attend encore un peu. Je n’ai pas envie de crier au loup pour rien. Il me masse, me fait des points de compression…
Ah mais non. La poche des eaux rompue, la sage femme annonce que Cacahuète a fait un “plongeon” vers la sortie. Finalement, dans une heure il sera là.
Elle revient moins d’une heure après et me prépare pour pousser. Bon j’aurai dû avoir ce cours dans 2 semaines. C’est raté.
Mais la sage femme me rassure. Tout va bien se passer. Et effectivement… en 5 poussées, 10 minutes d’effort, le bébé est dehors.
On me demande si je veux l’attraper. Oh oui. Viens là toi. Hop sur la poitrine de maman. Bébé est tout bleu. Il ne se réchauffe pas.
Pas d’évanouissement du père. Au contraire, joie ultime. Il coupe le cordon comme si de rien n’était et suit bébé en néo nat. C’est un prématuré. Il aura besoin d’aide…
On me fait quelques soins puis bébé revient avec son papa pour me faire un bref câlin. Il doit aller en couveuse. Pas trop le temps de faire connaissance avec ce petit bout qui m’a habitée 8 mois et qui me ressemble tellement bébé.
Notre fils était évalué à 1,8 kg. Il en pèse 2,1. Bonne nouvelle. Mais il doit se réchauffer. Et apprendre à respirer. Notre fils pourrait rester 15 jours dans ce service. On rentrerait chez nous sans lui. Je ne l’envisage même pas…
Mini nous a finalement passé 1 mois entier à l’hôpital. Mais je vous raconterai tout ça une autre fois. Oh bien sûr, il y avait des cas bien plus graves et j’ai rencontré des parents si forts. Mais cette expérience restera en nous. Notre fils est un aito (guerrier). Il a changé notre vie à tout jamais.
Crédit image à la une : Ta mère la blogueuse